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TEauBio : les facteurs limitants identifiés

26 juil. 2023

Ce projet, coordonné par Terres Inovia, vise à soutenir et développer la filière de tournesol biologique en Champagne-Ardennes dans un contexte de réduction des pollutions diffuses d’origine agricole et de préservation de la qualité des eaux. Un état des lieux a été réalisé pour déterminer les facteurs limitants de production du tournesol dans cette région.

Si le tournesol a beaucoup d’atouts pour être produit en bio, les conditions de réussite de la culture en Champagne-Ardennes restait à démontrer. C’est l’objectif du projet TEauBio qui mobilise plusieurs partenaires autour de Terres Inovia.

En savoir plus sur le projet

La concurrence des adventices forte sur les parcelles

Lors de la première étape de ce projet, un état des lieux du tournesol sur les parcelles déjà en production a été mené afin d’identifier puis de hiérarchiser les principaux facteurs limitants, et de caractériser la diversité des pratiques.

Sur 2022, 25 parcelles ont ainsi été suivies, du semis jusqu’à la récolte. Les résultats obtenus montrent que le tournesol est implanté essentiellement après une céréale d’hiver, avec un couvert semé en interculture sur près de 90% d’entre elles.

L’implantation s’est déroulée pour la majorité des parcelles en conditions satisfaisantes, que ce soit d’un point de vue qualité d’enracinement (60% des parcelles avec une structure de sol favorables) que climatique (75% des parcelles semée sur la deuxième moitié d’avril, après les pluies). Les peuplements obtenus sont ainsi très satisfaisants, d’autant plus que la pression oiseaux est restée faible.

En revanche, la suite du cycle a été perturbée par les conditions sèches de mai et juin favorisant d’une part les pucerons et induisant d’autre part un stress hydrique à floraison, qui a pénalisé le rendement.

Néanmoins, le principal facteur limitant mis en évidence par cet observatoire est la concurrence exercée par les adventices. En effet, à la levée du tournesol, seules 41% des parcelles sont jugées propres : cela traduit la difficulté des agriculteurs sur la zone à avoir pu effectuer des faux semis dans de bonnes conditions, du fait des pluies répétées sur début avril ; à la récolte, seules 54% des parcelles présentaient un salissement jugé acceptable, ce qui démontre la difficulté à maintenir propre le tournesol malgré le recours au binage, du fait notamment d’une forte pression de vivaces. Malgré tout, le tournesol s’en sort avec une moyenne de 20.7 q/ha, avec 44% des parcelles présentant un rendement supérieur à 20 q/ha.

Découvrir les résultats de l'observatoire mené par TEauBio en pièce jointe

Une plateforme pour tester plusieurs leviers d’amélioration

Ce constat se retrouve dans les résultats obtenus sur la plateforme expérimentale mise en place pour le projet, qui visait à tester différents leviers afin de sécuriser encore d’avantage le tournesol sur la zone.

Outre le levier variétal, qui a confirmé son intérêt (avec une différence de près de 10 q/ha entre la variété de tête et de queue), l’impact du salissement sur les performances de la culture y a été (re)démontré, avec un écart de plus de 20 q/ha entre la modalité « avec » et « sans » vivaces; dans ces conditions, le désherbage manuel a permis de fortement diminuer la nuisibilité des vivaces.

Enfin, les tests mis en œuvre ont (re)confirmé le lien entre peuplement et production, avec une différence significative de +8 à +13q/ha pour la modalité avec un peuplement jugé «acceptable » (6.1 plantes/m²) comparativement aux modalités avec un peuplement jugé « limitant » (2 à 4 plantes/m²).

Découvrir les résultats de la plateforme expérimentale en pièce jointe
 

Consultez la page dédiée au projet

 

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