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Orobanche rameuse du colza : Terres Inovia investit dans la recherche

21 nov. 2023

Durant trois années, une doctorante a bénéficié d’un financement de Nantes Université et de Terres Inovia pour travailler sur le rôle des microorganismes des sols dans l’interaction entre l’orobanche rameuse et le colza d’hiver.

De fin 2019 à début 2023, Lisa Martinez a mené sa thèse sur le thème de l’orobanche rameuse du colza sous la direction de Philippe Simier et Lucie Poulin (Nantes Université) et de Christophe Jestin, chargé d’études chez Terres Inovia. L’institut a co-financé les recherches aux côtés de Nantes Université.

Durant les 3 années d’études, la doctorante a donc mis en exergue les liens tripartites entre une plante cultivée, une plante parasite et des microorganismes du sol sous l’intitulé suivant : « Rôle des microorganismes des sols compatibles et suppressifs dans l’interaction parasitaire entre l’orobanche rameuse et le colza d’hiver. »

Elle a soutenu sa thèse avec succès le 23 mars 2023, puis présenté les résultats de ses recherches lors d’un webinaire dédié début juin 2023, lesquels ont été relayés dans la presse (dans Cultivar et Phytoma notamment).

La rhizosphère, lieu de tous les échanges

Dans l’Ouest (Poitou-Charentes et Vendée), l’orobanche rameuse Phelipanche ramosa infeste régulièrement de nouvelles parcelles. Cette plante parasite du colza provoque la réduction du nombre de siliques.

La germination et la fixation du parasite sur le colza résultent d’un échange avec le système racinaire de la plante-hôte. Les travaux de Lisa Martinez ont porté plus particulièrement sur l’intervention des micro-organismes du sol dans la communication entre le colza et l’orobanche rameuse.

Les communautés microbiennes du sol se divisent en deux camps : d’un côté celles qui favorisent voire amplifient le dialogue avec l’orobanche dans la rhizosphère ; de l’autre côté celles qui réduisent les possibilités de fixations de la plante parasite.

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Des perspectives pour lutter contre l’orobanche

Ces travaux sont partis d’une observation et d’une demande du terrain, pourquoi les orobanches nécroses dans certaines parcelles et/ou certaines années ? De ce constat, Terres Inovia a sollicité l’aide d’experts sur la thématique en contactant le laboratoire de recherche de biologie et pathologie végétale (LBPV, Nantes Université) spécialisé sur les plantes parasites. A partir de ces échanges un partenariat s’est formé avec le commencement d’une thèse.

Si ces travaux ont permis d’un point de vue fondamental d’améliorer la compréhension de l’interaction parasitaire sur le colza, ils permettent aussi d’apporter des éléments d’explication supplémentaire sur les variations d’infestation entre parcelles et/ou entre années observées chez les agriculteurs. A moyen-long terme, ces travaux ouvrent plusieurs pistes de recherche appliquée, par exemple dans l’utilisation de souches fongiques antagonistes de l’orobanche ou sur des pratiques culturales favorisant les communautés microbiennes natives capables de réduire le développement de l’orobanche, ou dans la création de bioindicateurs microbiens permettant de prédire le risque d’infestation parasitaire d’un sol. Tout cela laisse envisager de nombreux travaux pour continuer la lutte contre cette plante parasite.

Contact : Christophe Jestin, c.jestin@terresinovia.fr​​​​​​​

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