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Légumineuses : Terres Inovia collabore au projet LETSPROSEED

01 déc. 2023

Terres Inovia participe à ce projet interdisciplinaire, piloté par INRAE, pour fournir des leviers agronomiques, génétiques et technologiques afin d’améliorer la qualité et la production de légumineuses. Financé par l’ANR, ces travaux seront menés pendant six ans. Un accent particulier sera mis sur la féverole, sous-utilisée en alimentation humaine.

Les graines de légumineuses contiennent d’importantes quantités de protéines sans apport d’engrais azotés. Elles ont donc un rôle majeur à jouer pour accélérer la double transition agroécologique et alimentaire visant à augmenter la consommation de protéines végétales, tout en réduisant l’impact environnemental. Cet enjeu impose d’améliorer la production et la qualité des protéines de légumineuses.

Pour répondre à ces besoins, dix unités de recherche et six partenaires privés (1), acteurs majeurs de la filière légumineuses, de l’amont à l’aval, ont décidé d’unir leurs forces dans le projet LETSPROSEED autour du thème : « Accroître la consommation des protéines de légumineuses en améliorant leur qualité et leur transformation sans compromettre la résistance aux stress ».

Porté par INRAE et d’une durée de six ans (2023-2028), il est financé par l’ANR au titre de France 2030. L’objectif est de fournir des leviers agronomiques, génétiques et technologiques pour créer des ingrédients améliorés à partir de légumineuses locales.

Vers de nouveaux critères de qualité et d’outils pour la sélection

Des recherches croisées entre espèces, mobilisant la génétique et l’écophysiologie, seront menées afin d’améliorer le rendement et la qualité des graines. Centrées sur le pois, la féverole et le soja, ces recherches visent à identifier des leviers agronomiques pour mieux maitriser le rendement et la qualité, ainsi que des gènes influençant la qualité nutritionnelle ou organoleptique des graines.

Elles devraient permettre de proposer de nouveaux critères de qualité et des outils pour la sélection et l’évaluation des variétés, pouvant même, chez le pois, aller jusqu’à la production de lignées améliorées pour l’équilibre en acides aminés essentiels.

Mieux valoriser la féverole, source prometteuse de protéines

 

Pour optimiser la transformation des graines en ingrédients, l’accent sera mis sur la féverole, qui représente une source prometteuse de protéines sous-utilisée dans l’alimentation humaine. Des ingrédients à base de féverole seront étudiés pour en améliorer les caractéristiques (sensorialité, digestibilité, allergie et santé) en vue de développer des analogues de produits laitiers (yaourt et fromages).

Un projet au croisement de plusieurs disciplines

Différentes disciplines, dont la biologie des graines et la science des aliments, seront croisées afin d’identifier les molécules de la graine qui influencent ces caractéristiques nutritionnelles et organoleptiques, de mettre en place des technologies pour réduire leur abondance, mais aussi d’étudier leur interaction avec les stress biotiques et abiotiques.

Les métabolites secondaires sont au cœur du projet car ils influencent négativement la fonctionnalité des protéines, leur digestibilité, les propriétés organoleptiques, mais contribuent à la résistance des plantes aux stress biotiques et abiotiques. Les recherches permettront de mieux appréhender le compromis entre qualité des graines et résistance aux stress, ce qui revêt un intérêt particulier dans le contexte du changement climatique, associé aux pratiques agroécologiques dépourvues de pesticides.

(1)    Les partenaires du projet : INRAE (UMR Agroécologie, CSGA, IJPB, IPS2, UMR PhAN, UMR SPO/PROBE-PFP, UMR STLO, UR BIA), Université de Caen Normandie (UMR EVA), Institut Agro Dijon (UMR PAM), Agri Obtentions, Bel, Danone, Soredab/Savencia, Terres Inovia, Via Végétale/Teraxion. Le projet labellisé Vitagora et coordonné par UMR Agroécologie.