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Féverole : quelles sont les pratiques des producteurs et leurs évolutions ?

29 juil. 2022

Depuis 2018, Terres Inovia interroge les agriculteurs de féverole pour connaître l’évolution de leurs pratiques culturales. Semis, couvert, variétés, désherbage, lutte contre les maladies, récolte…toutes les étapes de l’itinéraire cultural sont passées en revue dans les différents bassins de production.

En 2021, 738 agriculteurs producteurs de féverole d’hiver et de printemps ont répondu à cette enquête réalisée via un questionnaire en ligne. Des comparaisons ont pu être réalisées avec la précédente enquête de 2018.

Des différences marquées entre les espèces d’hiver et de printemps selon les bassins de production

Cette enquête a permis de mettre en évidence, comme en 2018, une répartition géographique très différente entre féverole d’hiver et féverole de printemps. La féverole d’hiver est surtout présente dans les bassins Sud-Ouest, Ouest et Centre alors que la féverole de printemps est plutôt cultivée dans les bassins Est, Normandie et Nord. La féverole d’hiver est par ailleurs beaucoup plus présente que celle de printemps : elle représente ¾ des surfaces.

La féverole principalement cultivée pour des raisons agronomiques

La principale motivation citée à cultiver la féverole est d’ordre agronomique, cette culture constituant un excellent précédent pour le blé ou le maïs et permettant de réduire l’apport d’azote sur cette culture suivante.  

Un débouché majeur en alimentation animale et pour la production de semences de plante de service

Les producteurs citent l’alimentation animale comme premier débouché dans 60% des situations.

Le débouché « semences », notamment pour la production de semences de couverts végétaux en utilisation sur la ferme, arrive en deuxième position avec 36% des cas et le débouché alimentation humaine ne concerne que 4% des situations (sachant que les débouchés peuvent être multiples chez certains agriculteurs).
La féverole de plus en plus utilisée comme une  plante de service dans des couverts en interculture ou en association avec du colza explique la progression du débouché « semences » au cours des dernières années.

Des itinéraires techniques adaptés

Le type de féverole conditionne l’itinéraire technique pratiqué dans les différents bassins. Ainsi, les producteurs utilisent moins d’herbicides et d’insecticides, mais plus de fongicides sur féverole d’hiver par rapport à de la féverole de printemps. Dans l’ensemble, les préconisations de Terres Inovia pour les deux types de féverole sont dans l’ensemble assez bien suivies.

Cependant, en féverole d’hiver notamment, un quart des surfaces est en surdensité, ce qui augmente fortement le risque lié aux maladies. En outre, la profondeur de semis en féverole d’hiver sur une part significative des surfaces apparaît inférieure aux recommandations, ce qui augmente le risque de pertes de pieds en cas de gel marqué à la levée.

Une féverole souvent positionnée dans des sols intermédiaires à superficiels

Obtenir des rendements élevés en féverole passe par son positionnement dans des sols profonds, à réserve utile élevée. Or, son positionnement, qui n’est pas nécessairement prioritaire dans les assolements, conduit à sa culture fréquente dans des sols à moindre potentiel agronomique.

Il est également important de semer tôt la féverole de printemps (fin février-début mars) dans des sols bien ressuyés pour éviter les fortes chaleurs du début de l’été et maximiser les rendements, ce qui a été le cas en 2021, où une séquence sèche sur le fin d l’hiver a facilité des implantations de qualité.

Toutes régions confondues, les types de sols les plus représentés sont des sols argilo-calcaires plutôt superficiels, caillouteux non hydromorphes et des limons argileux moyennement profonds à profonds, peu ou pas caillouteux, non hydromorphes.

Une culture souvent présente dans les fermes en agriculture de conservation des sols
Un tiers seulement des surfaces de féverole sont labourées. La forte implantation de la féverole dans des fermes conduites en agriculture de conservation des sols est souvent associée à la réduction du travail du sol, à la diversification des cultures et à l’introduction de couverts où elle occupe une place de choix.

 

Retrouvez la synthèse des pratiques culturales de la féverole en 2021 en pièce jointe.

 

Jérôme Regnault, agriculteur à Plaisir (78), dévoile son itinéraire, ses difficultés et ses leviers techniques

 

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