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Efficacité des herbicides de présemis-prélevée contre ray-grass et vulpins sur colza

Article rédigé par
  • Franck Duroueix - Monique Hébrail - Jean Lieven
Efficacité des herbicides de présemis-prélevée contre ray-grass et vulpins sur colza
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    Modifié le : 15 juil. 2021

    Dans un contexte d’évolution des conditions d’emploi des produits à base de métazachlore, Terres Inovia a récemment conduit des essais qui confirment l’importance de certaines substances actives à action racinaire.
    ​​​​​​​Les conditions d’application et le niveau d’enherbement attendu sont des paramètres primordiaux pour guider les choix stratégiques et tactiques.
    On rappellera que la qualité de levée du colza, devenue hélas aléatoire, et les difficultés de maîtrise des graminées dans de nombreux systèmes de cultures militent pour une approche préventive des risques en faisant appel au possible aux leviers agronomiques.

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    Synthèse technique colza : Efficacité des herbicides de présemis-prélevée contre ray-grass et vulpins- juillet 2021

    ​​​​​​​Lutte contre le ray-gras : principales conclusions 

    Les nouvelles contraintes règlementaires liées au métazachlore ne remettent pas en question le choix de la prélevée, ni les programmes Prélevée + Postlevée.
    Même si la dose de 750 g/ha de métazachlore reste la référence en termes d’efficacité sur ray-grass, 600 g/ha amène des résultats assez proches en tendance. Toutefois, avec la limite maxi de métazachlore à 500 g/ha 1 année sur 3, il sera préférable, en forte infestation, d’associer une autre substance active voire d’opter pour des solutions sans métazachlore.

    • L’application de la napropamide (Colzamid) en présemis incorporé reste la plus efficace et la plus sécurisante. Attention cette molécule limite les solutions de remplacement du colza en cas d’échec de la levée. En post-semis prélevée, les résultats de cette substance active sont plus irréguliers, en raison de sa sensibilité aux conditions sèches.
    • En forte pression ray-grass, le choix des substances actives est capital (voir Figure 5). La propyzamide en complément en entrée hiver est incontournable. Son rôle sera d’autant plus aidé par une base prélevée efficace.
    • Si les conditions de semis du colza se font en sol sec, le report de l’herbicide racinaire appliqué juste après le retour de la pluie nécessaire à la levée du colza est une option recommandée pour améliorer l’efficacité. Attention, cette stratégie n’a de sens que si les conditions sont défavorables à la levée du colza et du ray-grass (qui lèvent simultanément).

    ​​​​​​​Les sols humides au semis de colza peuvent faire enclencher très vite les germinations de ray-grass et faire échouer une stratégie de report de l’herbicide.

    Lutte contre le vulpin : principales conclusions 

    On retiendra que, contrairement à la lutte contre ray-grass, la dose de 500-600 g/ha de métazachlore semble marquer un retrait plus significatif dans l’efficacité vulpin, par rapport à la dose de 750 g/ha. La dose de 750 g/ha de métazachlore reste la référence et reste supérieure à Springbok 2 l/ha (400 g/ha + dmta-P 400 g/ha).

    • Avec la limite maxi de métazachlore à 500 g/ha 1 année sur 3, il sera préférable, en forte infestation de vulpin, d’associer une autre substance active. notamment la napropamide voire d’opter pour des solutions sans métazachlore mais avec napropamide maintenue.
    • Dans les conditions de moyenne et forte pression, le programme présemis ou prélevée suivi de propyzamide reste un levier incontournable dans la gestion des graminées.
      Toutefois, signalons encore que la napropamide limite les solutions de remplacement du colza en cas d’échec de la levée.
    • Si les semis du colza se font en conditions de sol sec, nous recommandons d’envisager le report de l’herbicide racinaire «après le retour de la pluie ou 1ères levées de vulpin ou 15 septembre maxi » pour un bien meilleur contrôle du vulpin par le métazachlore (post-précoce). Le vulpin débute en effet sa levée sur la première quinzaine du mois de septembre. L’application de napropamide peut être concernée par ces applications (pas de contrainte règlementaire actuellement).
      ​​​​​​​Le vulpin lève plus tard que le colza. Ce report de l’application est beaucoup moins risqué qu’en ray-grass.
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