Chassons les idées reçues sur la féverole
Chassons les idées reçues sur la féverole
Le saviez-vous ?
Semer tôt la féverole, c’est possible et intéressant : Il est possible de semer tôt la féverole de printemps, sur sol gelé superficiellement, à condition de bien enfouir la graine. Pour les semis précoces de début février, semer à 6-7 cm de profondeur pour limiter le risque de gel en cours de germination. À partir du 20/02, semer à 5 cm de profondeur. Cela permet d’échapper en partie aux dégâts d’oiseaux et d’assurer une bonne sélectivité des herbicides de prélevée. Les semis précoces permettent en général d’atteindre de meilleurs rendements. En féverole d’hiver, pour les secteurs les plus froids du Centre et de l'Est, il est également nécessaire de semer profond (au moins 8 cm).
L’itinéraire technique en trois points
Privilégier une parcelle profonde pour la féverole : La féverole peut être cultivée dans des sols contaminés par Aphanomyces euteiches, car elle est très résistante à ce pathogène. Elle apprécie les sols profonds, aérés, non battants mais craint les sols légers, hydromorphes ou asphyxiants. Son système racinaire doit pouvoir s’installer sans rencontrer d’obstacles. Lors de la phase fin floraison-maturité, la féverole a des besoins en eau importants et craint les fortes températures (≥ 25°C). Il faut choisir un sol plutôt profond à bonne réserve en eau.
Ne pas semer la féverole trop dense : Sachant que la féverole d’hiver ramifie, il est inutile de semer plus dense que ce qui est préconisé car cela accroît les risques de verse et de maladies foliaires et peut nuire au rendement. Les densités préconisées en féverole d’hiver permettant d’être à l’optimum économique (20-25 graines/m² en sols limoneux et 30 graines/m² en sols argileux ou caillouteux) sont également moins importantes qu’en féverole de printemps (40 à 50 graines/m² dans l’ensemble de la zone de production française).
Le désherbage, un poste bien gérable en féverole : La féverole supporte bien les grands écartements et le désherbage mécanique (binage). Il est également possible de combiner un désherbage chimique en prélevée (à doses modulées) avec un ou deux passages de herse étrille entre 2 et 7 feuilles. Cela permet d’obtenir une efficacité proche de 100 %. En année climatique normale, l’efficacité obtenue est comparable à celle du désherbage chimique de prélevée seule à pleine dose. En année sèche, le passage d’outil compense bien l’efficacité moyenne du désherbage chimique de prélevée. Ainsi, la complémentarité chimique - mécanique permet d’être moins dépendant des conditions climatiques.
Testez vos connaissances sur la féverole
En effet, la bruche peut poser un problème uniquement pour la qualité visuelle nécessaire aux débouchés qui utilisent la graine entière comme les exports pour l’alimentation humaine, par exemple vers l’Egypte. En France, l’agroalimentaire recherche de plus en plus des protéines végétales : comme pour les pâtes à tartiner style Tartimouss dans la Somme, ou pour des ingrédients protéiques plus ou moins concentrés (pour des aliments sportifs ou seniors). Par ailleurs, les éleveurs ou fabricants d’aliments du bétail n’ont jamais assez de sources de protéines végétales nationales pour nourrir leurs animaux ! Ils doivent recourir aux tourteaux de soja (largement importés !). Actuellement, de nombreuses coopératives s’intéressent à nouveau à la féverole. Progressons collectivement vers la souveraineté nationale en protéines végétales ! https://www.terresinovia.fr/cap-proteines