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Carrefour pois et féverole : des solutions pour pérenniser ces cultures dans la sole française

25 nov. 2022

Laurent Rosso, directeur de Terres Inovia, à ouvert le Carrefour pois et féverole par ces mots : "La demande est là. Mais ces cultures rencontrent des difficultés. L'objectif de cette journée est de cerner ce contexte et de se projeter vers l'avenir."

Quelque 120 personnes ont assisté ce mardi 22 novembre 2022 à la 2e édition du Carrefour pois et féverole, organisé par Terres Inovia dans le cadre de Cap Protéines, le programme de RDI du plan protéines financé par le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire dans le cadre de France Relance.

La 1re édition, en 2019, avait mis en avant des marchés prometteurs insuffisamment valorisés, une innovation variétale dynamique encore trop fragile vis-à-vis des stress biotiques et abiotiques, autant de paradoxes auxquels fait face le développement du pois et de la féverole.

Trois ans après, maqués par la crise Covid, la guerre en Ukraine et le lancement d’une stratégie nationale pour développer les protéines françaises, où en sommes-nous ?

Les surfaces continuent de baisser : 137 000 ha de pois et 68 000 ha de féverole en 2022, soit une baisse de 32 % et de 15 % par rapport à 2021, résultats d’une hausse des prix des céréales et des oléagineux plus marquée que celle du pois et de la féverole et des rendements décevants en 2021. Et pourtant la demande des marchés est croissante. L’intérêt économique et environnemental du pois et de la féverole est plus que jamais d’actualité dans un contexte des prix de l’azote très volatil et des évolutions climatiques que nous pouvons à présent tous mesurer.

Les intervenants ont présenté les dernières avancées de la R&D en génétique, agronomie, protection des cultures. Ces résultats ont vocation à contribuer à la réflexion collective sur les travaux à mener pour développer le pois et la féverole dans les assolements français, dans un esprit de dialogue ouvert et franc entre tous les acteurs.

Les témoignages de Fabrice Moulard, agriculteur dans l’Eure et de Jean-François Herbommez, sélectionneur de pois chez KWS, ont souligné la nécessité de revisiter les techniques culturales et notamment l’implantation des cultures pour valoriser le progrès variétal qui s’est accéléré ces dernières années pour retrouver de la productivité. Des moyens devraient être alloués dans le cadre du Plan France 2030 pour y travailler.

Gilles Robillard, président de Terres Inovia, a ainsi conclu, "les filières pois et féverole ont besoin d’investissements de long terme, que ce soit dans la recherche semencière ou dans l’accompagnement agronomique. Nous œuvrons pour que cela soit mis en place, et, dans l’attente, notre communauté reste mobilisée pour développer des projets sur nos espèces".

Contact : Véronique Biarnès, v.biarnes@terresinovia.fr

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