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Floraison

Les ravageurs de la lentille en période de floraison

Article rédigé par
  • Zoé LE BIHAN (z.lebihan@terresinovia.fr), Céline ROBERT (c.robert@terresinovia.fr); Laurent RUCK (l.ruck@terresinovia.fr)
Les ravageurs de la lentille en période de floraison
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    Modifié le : 14 avr. 2023

    Cécidomyie

    La cécidomyie de la lentille (Contarinia lentis) est un diptère (petite mouche) qui pond dans les bourgeons floraux. Ses larves se nourrissent des tissus des plantes, provoquant des « galles » puis l’avortement des boutons. 

    Les vols de cécidomyies s’observent 2-3 jours avant le début floraison, et jusqu’à pleine floraison. Il faut impérativement traiter l’adulte avant la ponte pour limiter les dégâts. 

    Difficile à observer, elle nécessite d’être détectée en plaçant une cuvette jaune (ou blanche) dans les parcelles. Quand il y a un vol de cécidomyies, la cuvette "devient noire" de moucherons. 

     

    Une solution très attendue autorisée contre le puceron vert

    Le puceron vert du pois (Acyrthosiphon pisum), mesure de 3 à 6 mm et est de couleur vert clair, parfois rose. En s’installant sur les lentilles pour y prélever de la sève, il provoque des dégâts directs (affaiblissement de la lentille, avortement des boutons floraux, gousses ouvertes, réduction du nombre de gousses et du PMG) et est également vecteur de virus. S’il colonise les parcelles en général au début de la floraison, il peut, comme en 2020, arriver de manière précoce sur des plantes à des stades jeunes, entraînant une pression importante parfois difficile à maitriser, et une transmission plus impactante de virus.

     

    Règle de décision

    Surveiller les parcelles de lentille dès le début du printemps surtout en cas d’hiver doux. 
      
    Si les pucerons apparaissent à la date habituelle au moment de la floraison, observez les auxiliaires. En effet coccinelles et syrphes, naturellement présents dans les bordures de champs peuvent faire retomber la pression sous le seuil d’intervention. Si ces auxiliaires sont présents tôt, reporter la décision d’intervenir en fonction de l’évolution des populations. 

    TEPPEKI (AMM 2050046, seconds noms commerciaux : AFINTO, HINODE )  à base de flonicamid vient de bénéficier d’une extension d’usage contre les pucerons en lentille . Cette AMM était très attendue. 

    Stade sensible Comment les détecter Conditions favorables Seuil
    Avant boutons floraux (1) Observation directe sur plante

    Hiver doux

    Printemps chaud et sec

    Plus de 10% des plantes portent des pucerons 
     
    Si seuil atteint : pyréthrinoïde autorisé pucerons
    6 feuilles -avant début floraison (2)    

    Plus de 10% des plantes portent des pucerons 

    *Si seuil atteint : pyréthrinoïde autorisé pucerons ou TEPPEKI 0.14 kg/ha

    Floraison (2)     2-3 pucerons par plante 

    Si seuil atteint : TEPPEKI 0.14 kg/ha

    (1) Avant 6 feuilles, si les sitones nécessitent également une intervention, utiliser CYTHRINE MAX seul pyréthrinoïde autorisé pucerons et sitones. 

    (2) TEPPEKI est utilisable en floraison mais attention son utilisation est limitée à une seule application sur la culture.

    Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer les insecticides durant la floraison ou en période de production d'exsudat, à l'exception des usages bénéficiant de la mention abeille (F, PE, FPE) ou emploi possible durant la floraison et production d’exsudats. Dans l'arrêté du 20 novembre 2021, la lentille n'est pas considérée comme une culture attractive et n'est donc pas concernée par les horaires d'application.

     

    Tordeuse du pois

    La tordeuse du pois (Cydia nigricana) est un petit papillon brun dont les larves se développement dans les graines. 

    Les vols de tordeuses s’observent à partir de début formation des gousses jusqu’à la fin du remplissage des gousses. Leur nuisibilité est considérée comme faible. 

     

    Bruche

    Bruche sur fleur de lentilleoeufs de bruche sur lentille

    Sur lentille en France, on identifie principalement Bruchus signaticornis qui est différente de la bruche du pois (Bruchus pisorum) et de la féverole (Bruchus rufimanus). La femelle pond sur les jeunes gousses ; les larves non baladeuses se développement dans les graines avant d’en ressortir au moment de la récolte ou en cours de stockage, laissant à leur place un « trou », fortement préjudiciable pour le débouché de l’alimentation humaine et semences. 

    Même si elles arrivent avant l’apparition des fleurs pour se reproduire et se nourrir, la période de risque débute à la formation des premières gousses et se poursuit jusqu’à la fin du développement principal des gousses (fin floraison +2 semaines environ). Des températures moyennes durant plusieurs jours de 19°C ou plus favorisent leur activité. Les solutions autorisées contre la bruche ne permettent pas de couvrir toute la phase de risque : la gestion se fait principalement au stockage aujourd’hui, mais les recherches se poursuivent. Cette lutte doit être collective si on veut réduire significativement les populations présentes dans l’environnement.

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