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La gestion des bioagresseurs s’appuie sur différents leviers agissant à différentes étapes du cycle du bioagresseur et/ou de la culture.
Parmi ces leviers, des actions préventives et/ou curatives (Figure 1) peuvent être associées pour chaque couple hôte/bioagresseur. Le raisonnement de cette gestion doit s’inscrire à la fois dans une dimension temporelle et spatiale, en particulier lorsque le bioagresseur a la capacité de se dissséminer.
Ces actions curatives et préventives intègrent cinq grandes catégories de moyens de lutte contre les bioagresseurs : génétique, chimique, physique, biologique et agronomique. Ces leviers sont utilisés pour éviter ou limiter les symptômes et/ou les dommages en intervenant à trois niveaux (Figure 1):
Figure 1. Illustration de leviers contrôle et de lutte sur le cycle de développement des bioagresseurs (d’après le Guide Stephy, 2011, https://geco.ecophytopic.fr/geco/Concept/Guides_De_Conception_Ecophyto).
Les actions préventives sont positionnées en amont, dans la rotation, au moment de l’implantation de la culture ou pendant le cycle cultural. Elles ont pour objectif de réduire à terme la pression du bioagresseur et les dégâts sur la culture. Ces différents leviers peuvent être catégorisés en trois modes d’actions.
1) Réduire la quantité de l’agent pathogène dans la parcelle et en limiter son extension à d’autres parcelles avoisinantes. Cette gestion du stock d’inoculums fait appel à diverses méthodes selon les bioagresseurs, illustrées ci-dessous :
2) Réduire la probabilité de rencontre entre la culture et le bioagresseur (phénomène d’évitement). Cela concerne principalement :
3) Minimiser les dégâts en végétation lorsque la culture et le bioagresseur se trouvent tous deux en contact. Plusieurs solutions existent :
Les actions curatives sont des méthodes de lutte directe qui permettent d’agir même si le bioagresseur est déjà installé sur la parcelle. On retrouve généralement les solutions chimiques qui peuvent être complémentaires aux stratégies préventives décrites ci-dessus. Plusieurs outils peuvent aider au pilotage de ces applications, c’est le cas des BSV.
La combinaison de leviers est la clé pour maitriser efficacement et durablement les bioagresseurs des cultures. L’association de méthodes de lutte présente l’intérêt de préserver la durabilité de certains leviers de contrôle. Ainsi, des stratégies existent face au Phoma du colza pour éviter un contournement de la résistance variétale en quelques années. Cette complémentarité est également primordiale quand les leviers individuels ont une efficacité partielle pour réduire au maximum la nuisibilité sur la culture ; c’est le cas de la lutte contre de nombreux bioagresseurs. La synthèse de ces moyens est disponible ci-dessous par culture.