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Exigences réglementaires pour le stockage du colza

Article rédigé par
  • Sylvie DAUGUET (s.dauguet@terresinovia.fr)
Exigences réglementaires pour le stockage du colza
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    Modifié le : 18 févr. 2019

    Insectes du stockage et colza  

    stockage du colza

    Les graines de colza ne sont pas sujettes aux attaques d’insectes, contrairement au tournesol qui peut parfois présenter des infestations d’insectes. En revanche, lorsque les conditions de stockage sont mauvaises, des populations d’acariens du colza (Tyrophagus putrescentiae) peuvent se développer. Ce ne sont pas des insectes mais des arachnides, blanchâtres, de très petites tailles (0,5 à 1 mm), ressemblant à une « poussière vivante ». Ils se concentrent en surface des stocks et n’affectent pas la totalité des graines. Ils ne posent généralement pas de problème à la commercialisation des lots mais révèlent plutôt que le grain n’a pas été conservé dans de bonnes conditions.   

    Interdiction de traiter les graines oléagineuses stockées avec des insecticides de contact 

    Contrairement aux céréales stockées sur lesquelles sont employés des insecticides de contact de la famille des organophosphorés (pyrimiphos-méthyl, chlorpyriphos-méthyl) et des pyréthrinoïdes (deltaméthrine, pyréthrines, cyperméthrine), aucun de ces produits n’est autorisé sur graines oléagineuses (tournesol, colza, soja) au cours du stockage. 
    Seul le gazage à la phosphine (PH3, issu d'une application de phosphure de magnésium ou de phosphure d'aluminium) est autorisé sur denrées stockées en tant que traitement général ; il est donc homologué pour la désinsectisation des graines oléagineuses durant leur stockage. Toutefois, la mise en œuvre d’une fumigation à la phosphine est soumise à une réglementation stricte et à une autorisation particulière.   

    Limites réglementaires de résidus très faibles  

    Les traitements par insecticides de contact n’étant pas autorisés sur graines oléagineuses stockées, les limites réglementaires de résidus sont très faibles (généralement au niveau de la limite de détection). 
    La deltaméthrine (sur colza et tournesol) est autorisée en traitement aérien en culture. Les LMR (limites maximales de résidu) retenues correspondent donc aux maximas attendus en respectant les bonnes pratiques agricoles. Elles sont bien inférieures à celles découlant d’un traitement direct des graines de céréales après la récolte. 

    Limite maximale de résidus (LMR) des produits phytosanitaires en mg/kg (Réglementation européenne harmonisée)

    Substances actives Colza Rappel : céréales
    pyrimiphos-méthyl 0,5 5 (blé, orge) et 0,5 sur maïs
    chlorpyriphos-méthyl 0,05 3
    deltaméthrine 0,2 1 sur blé et riz, 2 sur autres céréales
    pyréthrines 3 3
    cyperméthrine 0,2 2 (blé, orge) et 0,3 sur maïs
    phosphure d'hydrogène 0,05 0,05 sur blé et orge, 0,7 sur maïs

     

    En aucun cas, ces limites ne permettent un traitement insecticide sur graines oléagineuses stockées.  

    Attention aux traitements des locaux vides 

    Ces mêmes insecticides de contact peuvent être utilisés dans les locaux de stockage vides. Cette pratique peut entraîner la présence de résidus dans les graines qui y sont ensuite entreposées. 
     
    Sur graines oléagineuses, les LMR étant basses pour ces substances, il faut éviter de mettre en contact des graines oléagineuses avec des parois de locaux ou du matériel de stockage récemment traités à l’aide d’insecticides de contact, en particulier en cas de cellules de faible capacité.  

    Pas d’insectes à la commercialisation

    L’absence d’insecte vivant fait partie des clauses contractuelles pour la commercialisation des graines oléagineuses. Cela signifie qu’un lot peut être refusé par le client s’il détecte, lors des contrôles à l’agréage, la présence d’un seul insecte vivant quelle que soit l’espèce. 

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