Chassons les idées reçues sur le pois
Chassons les idées reçues sur le pois
Le saviez-vous ?
Il est inutile de semer trop dense du pois d’hiver en sol limoneux : cela n’améliore pas le rendement et cela nuit à la rentabilité économique. De plus, la verse et l’intensité des maladies augmentent avec la densité de peuplement.
L’itinéraire technique en trois points
Date de semis :
- En pois d’hiver, l’objectif est d’avoir des plantes qui ne soient pas trop développées avant les fortes gelées. Des semis trop précoces (avant le 20 octobre) conduisent à des plantes trop développées lors des gels hivernaux (résistance au gel maximale jusqu’à 5-6 feuilles) et plus sensibles aux maladies aériennes (ascochytose). La période optimale de semis se situe du 1er novembre jusqu’à mi-décembre.
- En pois de printemps, à l’inverse, des semis trop tardifs exposent davantage les plantes à des stress hydriques et des températures élevées en fin de cycle. Il faut donc semer le plus tôt possible, dès le 15-20 février si les sols le permettent dans le Nord et le Centre de la France. Dans l’Ouest, des semis de janvier sont préférables aux semis de février. Enfin, dans le Sud, des semis mi-décembre s’avèrent généralement plus productifs que ceux réalisés en janvier.
Implantation : Pour réussir l’implantation de la culture, le sol doit être bien aéré et sans obstacle au-delà de 10-15 cm de profondeur pour être favorable au développement des nodosités et à l’enracinement. Il faut éviter toute zone compacte et toute rupture de porosité pouvant entraîner un ennoiement superficiel ainsi que de l’asphyxie racinaire. La préparation du sol en limon battant ne doit pas être trop fine, pour limiter les risques de formation de croûte de battance. Il faut par ailleurs attendre que le sol soit bien ressuyé pour éviter les tassements, qui peuvent être occasionnés par le passage de tracteur.
Irrigation : Le pois a des besoins en eau décalés dans le temps (entre avril et juin) par rapport aux cultures d’été (soja ou maïs) et moins élevés car son cycle est court. Sa consommation est de 300 mn sur la totalité du cycle. La période de formation des graines est la plus sensible au déficit hydrique. Elle peut nécessiter, en fonction des réserves en eau du sol et de la pluviométrie, un complément d’irrigation (1 à 2 apports de 30 mm en sol profond, 3 apports de 30 mm en sol superficiel pour le pois de printemps)