Chassons les idées reçues sur la lentille
Chassons les idées reçues sur la lentille
Le saviez-vous ?
« La viande du pauvre » : avec 9g de protéines pour 100g de lentille cuites, cette légumineuse est prisée pour sa teneur en protéines végétales et se retrouve à la base de nombreux régimes alimentaires à travers le monde (dahl en Inde, mesir wat en Éthiopie…). Toutefois, ces protéines n’apportent pas tous les acides aminés essentiels à l’organisme, il est conseillé de la combiner avec des produits céréaliers pour avoir un apport en protéines complètes.
Le lentillon de la Champagne : Variété spécifique de la Champagne, le lentillon est la seule variété de lentille de France qui se sème à l'automne car elle ne craint pas le gel ! D’une riche couleur ocre-brun, ses cotylédons sont rosés et sa chair fine ; il est toujours cultivé avec une céréale tuteur : le seigle. Aussi nommé "Lentille à la Reine", il était très apprécié par l'épouse de Louis XV, Marie Leszczynska mais n’est plus que très peu produit de nos jours.
Bien vu ! : Preuve de la grande popularité de la lentille cultivée, la lentille « plante » a donné son nom aux lentilles de verre que l’on trouve dans les instruments d’optique et donc… aux lentilles de contact !
L’itinéraire technique en trois points
1) Soigner l’implantation
La lentille valorisera des types de sols variés (argilo-calcaires superficiels, sols volcaniques…). Attention aux sols hydromorphes ou aux sols très séchants en raison de la sensibilité de la culture aux excès d’eau et au stress hydrique en fin de cycle. Choisir une parcelle propre, et semer à 4cm de profondeur maximum, dans un sol réchauffé et ressuyé afin de favoriser une levée et une croissance rapide de la lentille.
2) Ne pas se laisser envahir par les adventices
Le désherbage est une étape clé de la réussite de la culture. Du fait d’une gamme de solutions chimiques réduite et des difficultés de réalisation de désherbage mécanique dans les parcelles, le désherbage chimique de prélevée reste pivot dans la gestion du salissement des parcelles et ne doit pas être négligé.
3) Anticiper les problématiques de maladies telluriques
Un point d’attention particulier doit être porté sur le retour de la lentille dans les parcelles. Cette culture est sensible à Aphanomycès euteiches, et autres pathogènes telluriques (fusarium, pythium) qui conduisent à la mort des plantes par destruction du système racinaire (nécroses des racines). Un délai de retour d’au moins 5 ans doit être observé entre deux lentilles. En cas de présence d’autres cultures sensibles à ces pathogènes dans la rotation (pois, luzerne, gesse…), un délai de 5 ans entre ces cultures est préconisé. Il est possible de réaliser un test de potentiel infectieux pour déterminer la présence d’aphanomycès dans les parcelles.