Terres Inovia met en ligne le premier outil de prédiction des vols de charançon de la tige du colza
Terres Inovia met en ligne le premier outil de prédiction des vols de charançon de la tige du colza
Paris, le 30 janvier 2023 – Terres Inovia a mis en ligne sur son site internet un outil de prédiction des vols de charançon de la tige du colza. Issu des travaux de modélisation de l’Institut, ce premier outil de prédiction des vols de ravageurs a été développé dans le cadre du programme Cap Protéines. Cet outil digital simple, en accès libre, permet d’évaluer le risque et ainsi d’aider les producteurs de colza à prendre les bonnes décisions afin de protéger le plus efficacement possible cette culture tout en évitant les traitements inutiles. Le périmètre de l’outil sera prochainement élargi au charançon du bourgeon terminal.
Un pic de vol difficile à évaluer
Le suivi des vols de charançon de la tige du colza s’opère traditionnellement par piégeage dans des cuvettes jaunes en surface de végétation. Toutefois, l’interprétation des captures en cuvette reste délicate entre la présence non significative de quelques insectes et un début de vol massif qui nécessite une protection de la culture. En effet, pour être efficace, celle-ci doit être réalisée lorsqu’un maximum de charançons est présent dans la parcelle, avant le début de la phase active de ponte ; une intervention dès les toutes premières captures en cuvette conduisant le plus souvent à un traitement trop précoce.
Un modèle statistique prédictif croisant captures et météo
L’outil de prédiction de la dynamique des vols de charançon de la tige du colza a été développé dans le cadre du projet « Accroître la compétitivité et la durabilité des productions oléoprotéagineuses » du programme Cap Protéines en utilisant les bases de données Vigicultures® et VGObs’® à partir desquelles sont rédigés les bulletins de santé du végétal. Ces bases de données regroupent des enregistrements de captures en cuvettes jaunes depuis 2011 sur tout le territoire. Ces données ont été croisées avec les relevés des stations météorologiques les plus proches de chaque point de capture. L’utilisation de méthodes statistiques a permis d’établir une série de liens entre les conditions météorologiques et la probabilité de présence du ravageur sur les cultures. Ces relations ont permis de mieux cerner la biologie du charançon et d’estimer un risque de capture des insectes en fonction des paramètres météorologiques. Le modèle permet aussi d’anticiper l’évolution du risque jusqu’à 7 jours en se basant sur les prévisions météorologiques.
Une interface simple pour anticiper les vols de charançon
Le nouvel outil de prédiction, basé sur ce modèle, génère à la fois un graphique de l’évolution du risque quotidien de capturer des charançons pour la commune sélectionnée (du 1er janvier de l’année en cours et pour les 7 prochains jours) et une carte du risque sur tout le territoire français.
Un périmètre de l’outil qui sera élargi avec de nouveaux ravageurs
L’outil de prédiction des risques du ravageur prévoit d’intégrer dans les mois à venir une prédiction des dates de franchissement des étapes du cycle du charançon (premières pontes, éclosion des œufs, etc.). D’autres ravageurs vont aussi être ajoutés à l’outil, à commencer par le charançon du bourgeon terminal. A plus long terme, l’outil pourra intégrer une estimation du risque agronomique relatif à la présence des différents ravageurs pour éclairer d’autant plus la prise de décision au champ.
Pour accéder à l’outil : cliquez ici.
Le charançon de la tige du colza, La femelle creuse une cavité dans la tige du colza pour pondre, provoquant une réaction des tissus du végétal. La tige a alors tendance à se déformer, voire à se fendre longitudinalement. Une fois les œufs éclos, les larves se développent en consommant les tissus de la tige, ce qui affaiblit la plante. Même si on n’observe que rarement un impact significatif sur le rendement, les pertes de rendement peuvent attendre 50 %. dans certains cas de nuisibilité sévère. |
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