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Tournesol 360° : une plateforme d’essais dans l’Yonne sur près de 4 ha entièrement dédiée au tournesol

24 juin 2022

Pour la deuxième année, la plateforme Tournesol 360° a été implantée dans l’Yonne à Villiers-les-Hauts chez Frédéric Bercier sur près de 4 ha. Le 22 juin, une visite était organisée. 80 participants (agriculteurs et techniciens) ont pu découvrir les différents dispositifs et enchaîner présentations et discussions sur l’ensemble des points clés de l’itinéraire technique de tournesol.

Cette plateforme d’essais a vu le jour à la suite du développement des surfaces de tournesol en Bourgogne (x 4,3 entre 2018 et 2022 passant de 16 000 ha à 70 000 ha) et notamment dans l’Yonne.

Afin d’accompagner au mieux les producteurs (récents et plus anciens), les acteurs régionaux se sont mobilisés pour mettre en place cette plateforme d’essais et de démonstrations afin d’acquérir des références, communiquer et créer un lieu d’échange sur cette culture. En 2021, nous étions en terre profonde (aubue blanche limoneuse). Cette année, il s’agit d’un argilo-calcaire superficiel très représentatif de ce que l’on peut avoir sur le secteur.

Plusieurs thématiques travaillées

Le pôle implantation compare différents types de semoirs (semoir de précision ancienne et nouvelle génération, semoir céréales, semis à la volée). Différents écartements, vitesses d’avancement, profondeurs, densités et dates de semis viennent compléter le dispositif. Une modalité avec implantation de luzerne comme couvert permanent sous tournesol est également testée.

Le pôle désherbage : le but est d’acquérir et de vulgariser des données locales dans la gestion des adventices avec différents leviers : phytosanitaires, mécaniques, plantes compagnes. Concernant le désherbage chimique la prélevée reste au cœur de la stratégie. Différentes solutions sont donc testées (produit solo, associations, doses). Également dans le cadre de perspectives d’évolution de flore complexe comme l’ambroisie, mais aussi la gestion des ombellifères, des relais par une post-levée à base d’imazamox sur une variété Clearfield sont testés. Le désherbage mécanique via le binage vient compléter ce dispositif.

Le pôle variétal : une évaluation d’une trentaine de variétés oléiques récentes et futures est réalisée par rapport aux témoins LG50.475 et SY OLISTO. Précocité, tolérance aux herbicides, profil sanitaire et productivité sont les critères abordés.

Le pôle nutrition des plantes et la protection fongicide. Concernant la fertilisation azotée un dispositif a été mis en place pour raisonner la dose à apporter grâce à l’OAD Heliotest en privilégiant l’apport en végétation ce qui peut permettre de diminuer la dose par rapport à un apport plus conséquent au semis dans un contexte du prix de l’azote « hors normes ». De même, différentes stratégies vis-à-vis du bore sont testées. Il est important d’apprendre à reconnaitre les situations à risques de carence pour anticiper des apports en préventif, car à l’apparition des symptômes de carence, tout apport de bore est inutile. Les axes fertilisation azotée entrent dans le cadre de Cap Protéines.

Pour ce qui est de l’expérimentation sur la protection fongicide, il s’agit de mesurer l’impact d’un fongicide sur deux variétés avec un comportement différents du phomopsis ES IDILLIC (peu sensible) et SY ILLICO (très peu sensible). Une évaluation vis-à-vis du phoma est également réalisée.

Le pôle pollinisation et auxiliaires : une bande fleurie composée de luzerne, trèfle d’Alexandrie, sainfoin, phacélie et bourrache a été mis en place pour servir de support à une présentation sur l’intérêt du tournesol qui fournit pollen et nectar, et qui est visité notamment par l’abeille domestique. Une animation autour d’une ruche équipée d’une balance connectée permet d’étudier les prises de poids des ruches en temps réel et de les mettre en lien avec l’origine florale du pollen et du nectar collectés.

Ce sont au total 18 modes d’implantation, 30 variétés et 30 programmes nutritions, protection et désherbage qui ont été mis en place.

Les structures partenaires du projet : Adama, la chambre d’Agriculture de l’Yonne, l’union Seine-Yonne, Syngenta et Terres Inovia.

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La responsabilité des ministères en charge de l’agriculture
​​​​​​​et de l’économie ne saurait être engagée.

Photos : Laurent Jung - Terres Inovia