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Préparation de campagne

Identifier et lutter contre les chenilles défoliatrices

Article rédigé par
  • Céline ROBERT (c.robert@terresinovia.fr), Laurent RUCK ( l.ruck@terresinovia.fr)
Identifier et lutter contre les chenilles défoliatrices
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    Modifié le : 25 mars 2022

    Identifier les chenilles défoliatrices 

    Le soja abrite plusieurs chenilles défoliatrices dont la vanesse de l'artichaut (Vanessa carduii) et la noctuelle de la tomate (Helicoverpa armigera).

    Vanesse

    Chenille de vanesse | Chenille de noctuelle de la tomate

      Adulte Larve (chenille)
    Noctuelle de la tomate
    (Helicoverpa armigera)
    Papillon nocturne

    -3 à 3.5 cm de long en fin de développement

    -corps jaunâtre ou verdâtre, ligne blanche tout le long du flanc soulignée en dessous par une zone plus foncée 

    -tête jaune-brunâtre

    -6 pattes thoraciques et 10 fausses pattes abdominales

    Vanesse du chardon
    (Vanessa cardui)

    -envergure de 40 à 70 mm  

    -ailes fauve orangé ponctuées de taches noires et blanches

    -longues épines beiges à extrémité noire 

    -corps gris clair avec bandes noires dorsales et bande jaune ininterrompue sur les flancs

     

    Cycle de vie

    La vanesse de l’artichaut migre d’avril à juin depuis le nord de l’Afrique ou de l’Espagne jusqu’à la Scandinavie avec un retour inverse à l’automne.  Elle présente 2 à 3 générations par an en Europe, la dernière migrant vers le Sud. On observe les larves de vanesses dans les sojas à partir des premières feuilles trifoliées pour la 1ère génération, puis en juillet-Août pour la 2nde génération. Les œufs sont déposés individuellement sur les feuilles de la plante hôte. Les larves se nourrissent entre 2 et 6 semaines avant de se nymphoser. Cette dernière étape dure entre 7 et 17 jours.

    Les premiers vols de noctuelle de la tomate (surtout présente dans le Sud de la France), sont détectés à partir de mai et se poursuivent jusqu’en octobre. Certaines populations sont sédentaires et d’autres sont migratrices. Plusieurs générations se succèdent. Les femelles peuvent pondre plusieurs centaines d’œufs sur tous les organes de la plante. A l’issue de son développement la chenille s’enfonce en profondeur dans le sol pour entrer en diapause jusqu’au printemps suivant.

     

    Dégâts

    Les adultes sont inoffensifs contrairement aux chenilles qui dévorent les limbes des feuilles généralement avant la floraison. Les attaques peuvent parfois sembler spectaculaires. La noctuelle de la tomate peut aussi attaquer les gousses.

     

    Nuisibilité

    La nuisibilité des chenilles défoliatrices est généralement faible sur soja, sauf ponctuellement en cas de pullulation. Des vols spectaculaires avec pullulation ont pu être observés à plusieurs reprises au cours des 20 dernières années. De fortes attaques d’Helicoverpa armigera sur gousses peuvent nuire fortement au rendement des parcelles.

    Gestion des chenilles phytophages du soja

    Les vols de noctuelles ne sont pas réguliers et difficiles à anticiper. Les températures élevées favorisent leur apparition et intensifient leur pression. Le stade de la culture n’influence pas le choix de de la noctuelle de la tomate pour sa plante hôte (pas de lien floraison / arrivée des noctuelles).

    L’observation régulière en cours de culture et la pose de piège à phéromones sont les seuls moyens de repérer les vols d’Helicoverpa armigera et ainsi de déclencher un traitement sur les chenilles encore jeunes et peu nombreuses. 

    Les solutions à base de bactéries Bacillus thuringiensis var. kurstaki ou Bacillus thuringiensis var. aizawai (usage « traitements généraux ou usage soja et traitement des parties aériennes des chenilles phytophages ») sont efficaces sur les jeunes chenilles de noctuelles défoliatrices comme Helicoverpa armigera (stades larvaires 1 et 2) et autorisées en agriculture biologique.

    Exemples (environ 30€/ha)

    • Dipel DF® 1,0 kg/ha ou CostarWG® - Bacillus thuringiensis var. kurstaki
    • XenTari® 1.0 kg/ha - Bacillus thuringiensis var. aizawai

    Helicovex® est un insecticide à base de baculovirus utilisable en agriculture biologique qui doit être positionné sur les œufs et jeunes larves (stade larvaire 1) d’Helicoverpa armigera et s’utilise à 0.2 l/ha – 39 €/ha (usage soja « traitement des parties aériennes chenilles phytophages »).

    Bien que spectaculaires, les attaques de vanesses sont le plus souvent sans incidence. Leur pullulation peut entrainer une dégradation poussée du feuillage mais seules les infestations massives et précoces peuvent nécessiter une intervention. Certaines préparations à base de bactéries Bacillus thuringiensis sont alors les seules solutions autorisées.

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