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FEVEROLE D'HIVER

Les débouchés de la féverole

Article rédigé par
  • Véronique BIARNES (v.biarnes@terresinovia.fr)
Les débouchés de la féverole
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    Modifié le : 07 avr. 2019

    Graines de féverole

    La féverole est utilisée majoritairement en alimentation animale (volaille, porc, bovin, poisson) en France ou à l’export. La teneur moyenne en protéines des graines se situe entre 28 % et 30 % de la matière sèche. Depuis trois ans, l’exportation de féveroles décortiquées vers la Norvège pour une utilisation en pisciculture est en augmentation. Le marché national de la meunerie (alimentation humaine) reste stable et représente environ 10 000 t. Le débouché alimentation humaine est valorisé de l’ordre de 30 à 40 €/t au-dessus du marché destiné à l’alimentation animale.

    La quasi-totalité des féveroles de printemps cultivées en France sont à fleurs colorées. Les teneurs en protéines et en facteurs anti-nutritionnels, comme la vicine-convicine ou les tanins, sont variables entre variétés. En pratique, toutes les variétés peuvent convenir pour tous les débouchés, en alimentation animale comme en alimentation humaine.

     

    Pour le débouché alimentation humaine (export vers l'Egypte)

    Les féveroles sont commercialisées sous forme de graines entières. Les lots doivent donc présenter une bonne qualité visuelle. Le taux de graines bruchées doit se situer entre 1 % et 3% maximum. Cependant, ces dernières années, les lots de féverole présentaient des taux très élevés (> 10 %) en raison d’une lutte en végétation, limitée en nombre d’applications et avec des produits peu efficaces. La commercialisation sur ce marché est de ce fait devenue particulièrement difficile. Une tolérance plus importante en graines bruchées à 5-8 % est parfois observée dans les contrats.
    A cause des tanins contenus dans les variétés à fleurs colorées, les graines foncent progressivement : éviter de mélanger des lots de 2 années de récolte différentes car ils n’auront pas la même couleur.
    Les variétés à faible teneur en vicine-convicine permettent d’éviter les risques de favisme (forme d’anémie assez grave) chez les personnes sensibles (2 à 10 % de la population méditerranéenne). Ce critère n’est ni demandé, ni valorisé par le marché. Cependant, il pourrait apporter une certaine sécurité sur le marché de l’alimentation humaine.

     

    En alimentation des volailles

    Les variétés à teneur élevée en protéines sont appréciées. Les tanins et la vicine‑convicine diminuent la digestibilité de l’énergie et des protéines pour les volailles, et pour cette dernière entraîne aussi une baisse du poids de l’œuf, d’où l’importance du choix de variétés à faible teneur pour ce débouché.

     

    En alimentation des poissons

    Pour cette utilisation, les féveroles sont décortiquées, ce qui permet d’augmenter la teneur en protéines. Ce débouché est en augmentation depuis 3-4 ans (export vers la Norvège).

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