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Automne

En savoir plus sur la jaunisse de l’aster, une maladie rare et peu nuisible (phyllodie)

Article rédigé par
  • Céline ROBERT (c.robert@terresinovia.fr); Elodie TOURTON (e.tourton@terresinovia.fr)
En savoir plus sur la jaunisse de l’aster, une maladie rare et peu nuisible (phyllodie)
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    Modifié le : 08 oct. 2019

    Les symptômes de cette maladie appelée jaunisse de l’aster (Aster Yellow - AY), visibles à la floraison du colza sont :

    • Des plantes un peu plus hautes que les plantes saines
    • Une prolifération des branches
    • Une malformation des parties florales ou inflorescences (appelé aussi phyllodie) : les pétales prennent une couleur verte et s’apparentent à des feuilles ; certaines siliques ressemblent à des gousses plates et ne produisent pas de graines ; les siliques « normales » contiennent des graines malformées.
    • Une coloration verte persistante tandis que les plantes saines brunissent pendant la maturation.

    phyllodie sur colza à la floraison

    Exemple de phyllodie sur colza à la floraison

    Ces symptômes sont liés à la présence d’un phytoplasme, une bactérie sans paroi et sans forme spécifique. Elle est transmise par des insectes piqueurs-suceurs, principalement des cicadelles, qui s’infectent et transmettent la maladie en passant de plantes en plantes et en se nourrissant de sève élaborée. Le mode de transmission est similaire à celui du virus TuYV par le puceron vert. Ce phytoplasme est présent dans de nombreuses plantes hôtes (espèces cultivées ou non, annuelles, bisannuelles ou vivaces), qui constituent un réservoir potentiellement important. Une transmission possible par les semences est également fortement suspectée.

    Peu d’informations sont disponibles en France sur cette maladie. Des cas ponctuels sont observés sur tout le territoire même si les plus nombreux ont été détectés en Poitou-Charentes et dans le Sud-Est. Le nombre de plantes touchées dans les parcelles atteintes est généralement très faible (au maximum 10%) et l’impact sur le rendement très limité. A titre indicatif, une étude canadienne estime des pertes de rendement de l’ordre de 0.3 à 0.7 % de perte par pourcentage de plante touchée.

    Aucune lutte spécifique n’est nécessaire.

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