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Colloque Cap Protéines : un déploiement important des connaissances sur le terrain

07 juin 2023

Lors du colloque Cap Protéines, qui s’est tenu le 31 mai 2023, une table-ronde a permis de faire le point sur le déploiement des connaissances pour améliorer la compétitivité des protéines végétales. Objectif : toucher un maximum d’agriculteurs, d’éleveurs et de conseillers techniques au travers des nombreux observatoires, journées de démonstration, vidéos ou encore webinaires mis en place. 

 

Produire des connaissances pour accroître la compétitivité des oléoprotéagineux et, de ce fait, améliorer l’autonomie protéique, n’est pas suffisant. Encore faut-il pouvoir déployer ces expertises et références sur le terrain, auprès des agriculteurs, des éleveurs et des conseillers techniques.

C’est pourquoi Cap Protéines a mobilisé de façon inédite les collaborateurs des instituts et leurs partenaires pour organiser des journées de démonstration sur le terrain et en ferme, des webinaires d’information, des productions de nombreuses vidéos… « Il faut enclencher une dynamique qui permet d’accroître notre capacité à produire. Chaque maillon de la filière doit se convaincre que c’est possible de manière coordonnée. Cap Protéines doit contribuer à créer cette lame de fond », a expliqué David Gouache, directeur adjoint de Terres Inovia.

Des dispositifs d’accompagnement vers de nouvelles pratiques

Comment faire ? « Il faut créer du volume de communication et de flux, avec des contenus variés dans le fond et la forme. C’est pourquoi nous avons mis en œuvre des expérimentations, des événements et de nouveaux supports autour du digital", indique-t-il. A l’échelle de Terres Inovia, les contenus ont ainsi été augmentés de 25 à 33%.

Sans oublier d’aller sur le terrain pour initier de nouvelles pratiques. « C’est le deuxième axe important de notre travail pour Cap Protéines, argue David Gouache. L’institut a mis en place un accompagnement et une animation de groupe au travers de dispositifs d’observatoires de cultures. Il faut garder la flamme vivante dans la durée pour continuer à avoir un niveau élevé d’actions », renchérit le directeur adjoint de l’institut.  

Du côté de l’élevage, l’Idele a, lui aussi, « mis en place une communication massive et ciblée au travers du site internet, de vidéos et avec une carte de France de l’autonomie protéique des régions. Mais, pour impulser un vrai changement, il faut de la formation et des conseils plus personnalisés », précise Damien Hardy, responsable de la communication du volet élevage de Cap Protéines.

Des exemples sur le terrain

Dans le cadre du programme Cap Protéines, un réseau de suivi de parcelles de soja irrigué a notamment été mis en place en Alsace. Objectif ? « Comprendre comment le rendement se construisait sur ce territoire et mieux piloter l’irrigation du soja en apportant par exemple un peu moins d’eau par tour d’eau », explique François Lannuzel, conseiller spécialisé en grandes cultures à la chambre d’Agriculture d’Alsace.

Des réunions d’animation technique ont pu être organisées pour communiquer sur des données, avec, notamment, des tours de plaine sur deux plateformes d’expérimentation. «L’essentiel était d’identifier les thématiques d’intérêt pour les agriculteurs afin de créer une dynamique de groupe. »

Un agriculteur vendéen, François Mitard est également intervenu pour parler de son expérience : « depuis quatre ans, j’ai introduit du pois d’hiver dans mes rotations de blé, d’orge et de colza pour lutter contre les graminées. Le rendement est correct et j’ai pu faire des économies d’azote sur toute mon exploitation ». Cet exploitant est convaincu que « le pois a de beaux jours devant lui, il faut aller plus loin pour développer cette filière ».

Pour déployer les connaissances acquises par Cap Protéines, le rôle de l’enseignement agricole n’est pas négligeable. « Il s’est mobilisé autour de Cap Protéines avec des appels à projets à manifestation d’intérêt, une animation de réseaux thématiques et des projets organisés au sein des lycées agricoles », indique Emmanuel Bon, chargé de l’ingénierie de formation pour l’enseignement agricole à la DRAAF Normandie. Cap Protéines a, en effet, « remis la question de l’autonomie alimentaire au cœur des exploitations car elles ont vocation à être productives et multi-performantes. Cap Protéines a permis de mettre en place des références territorialisées pour les mettre à disposition ».

 

Retrouvez le replay de la table-ronde

 

Pour en savoir plus

Téléchargez la présentation de David Gouache (en pièce jointe)

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