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Implantation

Pucerons : Gestion en cours de campagne

Article rédigé par
  • Céline ROBERT (c.robert@terresinovia.fr), Laurent RUCK ( l.ruck@terresinovia.fr)
Pucerons : Gestion en cours de campagne
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    Modifié le : 27 févr. 2024

    Une intervention contre les pucerons du tournesol est rare : les auxiliaires arrivent souvent à réguler les populations.

     

    Pucerons verts sur tournesolfaible crispation pucerons verts tournesolforte crispation pucerons verts tournesol

    1. Colonie de pucerons - 2. Faible crispation - 3. Forte crispation

     

    Biologie

    Description

    Les cultures de tournesol peuvent être colonisées principalement par deux espèces de pucerons : le puceron vert du prunier (Brachycaudus helichrysi KALTENBACH) et le puceron noir de la fève (Aphis fabae).

      Ailés Aptères
    Puceron vert du prunier 1,1 à 2,2mm
    Vert jaunâtre
    Antennes courtes
    Cornicules courtes
    1.4 à 2mm
    Vert pale
    Tarses noires
    Cornicules courts
    Puceron noir de la fève Couleur sombre
    Taille des antennes égale aux deux-tiers du corps
    Cornicules courtes et noires
    2mm
    Trapu, noir mat à verdâtre

     

    Cycle de développement

    Le puceron vert du prunier évolue, pendant la saison froide, sur des hôtes primaires appartenant au genre Prunus (prunier, pêcher, abricotier) tandis que le puceron noir de la fève est principalement présent sur le fusain d’Europe. Ces pucerons passent principalement l’hiver sur ces plantes sous forme d’œufs.
    Au printemps, ils se déplacent sur des hôtes secondaires appartenant aux astéracées (tournesol et autres plantes à fleurs) pour le puceron vert du prunier et différentes plantes hôtes dont le tournesol pour le puceron noir de la fève. 
    Des pucerons ailés se portent sur les jeunes tournesol, plus ou moins précocement selon les années, entre mi-avril et mi-juin. Les premiers vols peuvent intervenir peu après la levée et se répéter par la suite en fonction des productions d'ailés sur les autres plantes-hôtes dans la région.
    Les ailés donnent naissance à des aptères (pucerons sans ailes) qui forment des colonies. 
    Les colonies de pucerons verts se repositionnent constamment vers le sommet de la plante en suivant sa croissance. Les infestations périclitent lorsque la plante atteint le stade bouton floral et devient un hôte peu favorable. L'évolution des populations s'oriente alors vers des productions d'individus ailés destinés à essaimer vers d'autres plantes-hôtes secondaires.
    Le puceron noir de la fève est surtout abondant en fin de stade végétatif jusqu’à la formation du capitule. 

    Dégâts

    Puceron vert : La salive injectée lors de la prise alimentaire engendre une crispation du feuillage, qui peut se transformer ensuite en déformation (cloques). L'intensité des symptômes peut évoluer très vite, en cas de multiplication rapide des insectes.
    Puceron noir : pas de crispation du feuillage.

    Nuisibilité

    Puceron vert du prunier : la nuisibilité est souvent modérée. Si les dégâts apparents du petit puceron vert du prunier peuvent être spectaculaires, la nuisibilité des attaques reste mesurée et d’autant plus faible que leur évolution est tardive. 
    Ainsi, une crispation mesurée du feuillage, peu intense et réversible, ne porte pas à conséquence. Par contre, une déformation des feuilles, intense et difficilement réversible, peut handicaper sérieusement le fonctionnement de la plante, voire le bloquer, et rendre la culture plus vulnérable à d’autres attaques de bio-aggresseurs. Les crispations sont notamment favorables au maintien de l'humidité du feuillage et peuvent créer des sites favorables à la germination des spores de sclérotinia et aux attaques sur boutons, feuilles et tiges.

     

    Gestion

    Règles de décision

    Observations : Surveiller la présence de pucerons et surtout de crispations sur le feuillage. Consulter le BSV pour suivre l’évolution du risque. 

    Stade de sensibilité : de la levée à la formation du bouton floral.

    Seuil indicatif de risque : 10 % de plantes crispées. 

     

    Avant d’intervenir avec un insecticide, il est important de vérifier la présence d’auxiliaires. En limitant les traitements notamment les plus tardifs (au moment de la croissance forte des populations d’auxiliaires), on peut profiter au mieux de leur action régulatrice.

    Régulation naturelle : attention à la présence d’auxiliaires ! 
    Les coccinelles (adultes et larves) et les syrphes (larves) ont une efficacité potentielle importante pour réduire les populations de pucerons. Leur activité est souvent importante en mai et juin, ce qui correspond à la phase végétative du tournesol, période de colonisation et de développement des populations de pucerons. De nombreux autres prédateurs (chrysopes, hémérobes, punaises anthocorides et mirides, araignées, …) participent également à la régulation des populations de pucerons du tournesol. Les pucerons font aussi l'objet d'attaques par des insectes parasitoïdes, essentiellement des hyménoptères, souvent peu nombreux. Les pucerons momifiés sont visibles en fin d'attaque, à la formation de capitules.
    Le décalage entre une population de phytophages et des auxiliaires est normal, les auxiliaires venant s'installer sur les populations de pucerons en développement.

    En savoir plus sur les auxiliaires : Projet AuxiMore/ARENA

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