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POIS DE PRINTEMPS

Les atouts du pois

Article rédigé par
  • Véronique BIARNES (v.biarnes@terresinovia.fr); Vincent LECOMTE (v.lecomte@terresinovia.fr)
Les atouts du pois
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    Modifié le : 29 mars 2019

    Le pois s’intègre aisément dans les rotations céréalières

    • Il est le plus souvent cultivé avant un blé, mais il peut être aussi associé au semis à d’autres cultures sur la même parcelle (pois d’hiver et blé, ou pois et triticale)
    • Il facilite l’implantation sans labour de la culture suivante car il laisse un sol bien structuré, du fait des pailles peu abondantes, d’une récolte précoce (pendant l’été), d’un système pivotant et d’une activation de la vie biologique des sols.
    • Le pois d’hiver peut faciliter le calendrier de travail car les périodes de son semis et de sa récolte sont décalées par rapport par rapport au blé, au colza et aux principales cultures de printemps ou d’été.

    Gousse de pois

    Gousses de pois

    Il apporte des bénéfices au système de culture

    • Le pois est l’un des meilleurs précédents du blé et du colza. Un blé tendre après un pois produit 6 à 12 q/ha de plus qu’un blé de céréale (7,4q/ha en moyenne). Un colza après pois produit entre 0,5 et 3 q/ha de plus qu’un colza après paille (données d’essais sur 3 campagnes).
    • En faisant évoluer la composition des rotations à forte proportion de céréales ou de celles de type colza-blé-orge, le pois favorise la régulation des maladies des cultures dominantes (coupure des cycles des bio-agresseurs).
    • Le pois aide au contrôle des adventices à l’échelle de la rotation cultureale, car il permet notamment de diversifier les substances actives utilisées et les dates de semis des cultures.
    • Les légumineuses comme le pois sont capables de prélever l’azote de l’air grâce aux bactéries symbiotiques des nodosités de leurs racines. Elles ne demandent donc pas d’apport d’engrais azote. Les doses optimales d’azote sont, en outre, à réduire sur les cultures suivantes, soit de -20 à -60 kg/ha d'azote, selon les situations, sur les céréales à pailles ou le colza, pour un rendement similaire ou amélioré par rapport à un précédent de non-légumineuse.

    Son intérêt économique se révèle à l’échelle de la rotation

    L’intérêt économique du pois se perçoit à l’échelle de la rotation en intégrant les effets de précédent : une économie d’apport d’azote sur la culture suivante, un gain de rendement du blé suivant par rapport à un blé de paille, une possible réduction des phytosanitaires, et, à terme, une meilleure robustesse et productivité des cultures (efficience azotée voire activité biologique des sols). En tant que protéagineux, il bénéficie d’une aide couplée.

    Exemples de marges indicatives comparées à l’échelle de la rotation

      Marge brute indicative* (€/ha/an)
    Potentiel de sol élevé Rotation de référence 3 ans Colza Blé tendre Blé tendre / Sur la rotation
    842 973 742   819
    Rotation avec pois d'hiver 4 ans Colza Blé tendre Pois d'hiver Blé tendre Sur la rotation
    Avec prix de vente du pois = 195 €/t 842 873 627 930 818
    Avec prix de vente du pois = 222 €/t** 842 873 748 930 848
    Potentiel de sol limité Rotation de référence 3 ans Colza Blé tendre Blé tendre / Sur la rotation
    531 617 486   545
    Rotation avec pois d'hiver 4 ans Colza Blé tendre Pois d'hiver Blé tendre Sur la rotation
    Avec prix de vente du pois = 195 €/t 531 617 515 674 584
    Avec prix de vente du pois = 222 €/t** 531 617 615 674 609

    * marge brute = produit brut - charges opérationnelles (+ aide découplée pour le pois à 100 €/ha)

    ** prix moyen de vente du pois dans l'observatoire des résultats économiques à la production 2006-2016 ; départements n° 10, 14, 27, 76 et 89

    Sources : projection de marges 2019 du CER Nord Est Ile de France ; observatoires et expertises de Terres Inovia

    Hypothèse concernant le blé de pois Vs blé de blé : + 7,4 q/ha à 160 €/t ; - 40 kg Nmin/ha à 1 €/unité ; - 30 €/ha de désherbage

    Des débouchés en alimentation animale et humaine

    Le débouché principal du pois protéagineux cultivé en France est l’alimentation animale (environ 50 % au cours des dernières campagnes). Les débouchés en alimentation humaine et comme ingrédient sont en pleine croissance depuis quinze ans : le pois jaune est utilisé par l’industrie française des ingrédients agroalimentaires et non alimentaires, ou exporté vers l’Inde pour l’alimentation humaine ; le pois vert est destiné à la casserie ; le pois marbré à l’oisellerie. Ces débouchés sont mieux valorisés en termes de prix de vente que le débouché alimentation animale. Quant aux pailles de pois, elles sont reconnues pour leur valeur fourragère ou utilisées pour la litière (bovins allaitants, animaux à croissance lente).

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